Durant toute notre vie, le cerveau est en activité. En fonction de notre état, le type et l’intensité de cette activité varie.
Lorsque nous sommes éveillés, notre cerveau est sans cesse sollicité par des stimuli extérieurs (provenant de nos sens), ce sont les informations venant de notre propre corps. Il génère également des pensées, des émotions et effectue des milliards de calculs précis avant même qu’on effectue le moindre mouvement.
Cette activité intense de notre cerveau nécessite beaucoup d’énergie et génère également des « déchets » métaboliques.
Le cerveau ne peut pas rester indéfiniment dans un état d’activation. Il doit se reposer, ralentir et même « effectuer un nettoyage ».
Ce changement d’activité de notre cerveau est ce qu’on appelle le « sommeil ».
Les cycles du sommeil
Le sommeil procède de deux phases distinctes, qui se succèdent tout au long de la nuit.
1. sommeil lent, qui place le corps dans un état de repos : les ondes cérébrales sont lentes et régulières. Cette phase de 60 à 75 minutes est suivie d’une courte phase de sommeil paradoxal.
2. Le sommeil paradoxal est considéré comme une phase active car les ondes cérébrales y sont comparables à celles enregistrées en période d’éveil. Seule différence : le corps est paralysé.
Ces deux phases constituent un cycle répétitif de 90 minutes. Au fur et à mesure que le jour s’approche, les phases de sommeil lent raccourcissent, au bénéfice des phases de sommeil paradoxal, lesquelles atteignent près de 60 minutes un peu avant le lever. Une nuit de 7 à 8 heures nous a ainsi fait passer par 4 ou 5 de ces cycles. La plupart d’entre nous se sont réveillés l’espace de quelques secondes à la fin de chaque cycle, sans en garder le souvenir.

Pour que le sommeil s’installe, le cerveau doit éteindre un à un les centres de l’éveil, et activer du même coup les centres du sommeil. Il le fait grâce à une horloge interne, rythmée par l’alternance jour/nuit. Avec l’obscurité, la glande pinéale du cerveau sécrète une hormone, la mélatonine, qui règle l’horloge interne sur la position « sommeil ». Au matin, la mélatonine reflue, et l’horloge se place en position « éveil ». Si les rouages de l’horloge viennent à se gripper ou s’accélérer, l’insomnie apparaît.
Pour la majorité d’entre nous, la nuit idéale dure 7 à 8 heures. Mais 5 % de la population se contente de 6 heures ou moins, alors que 5 % ont besoin de 9 heures ou plus.
Classification internationale de l’insomnie:
Une classification internationale répartit les insomnies en trois catégories : les insomnies occasionnelles, les insomnies chroniques et les troubles du rythme veille-sommeil.

En dehors des situations extrêmes d’insomnie qui appellent un suivi médical spécialisé, certaines substances peuvent être régulièrement utilisées pour favoriser le sommeil ou en améliorer la qualité.
Les plantes du sommeil:
Il existe de nombreuses plantes pouvant venir en aide aux troubles du sommeil.
Les plantes qui suivent sont à prendre avec des pincettes puisque chaque personne est différente et n’aura pas les mêmes résultats en fonction du problème rencontré. Il ne s’agit pas de conseils personnalisés, de ce fait c’est à titre indicatif !
Toujours garder à l’esprit que les plantes peuvent avoir des effets sur certaines pathologies, il est donc primordial de consulter un professionnel de santé et éviter l’automédication.
1.La valériane pour les anxieux
La valériane (Valerianaofficinalis) est, de toutes les plantes, la plus sédative, ou “calmante” : elle stimule le gaba, un messager chimique chargé dans le cerveau de réguler l’anxiété. “C’est aussi celle qui détient le plus haut niveau de preuve quant à son efficacité”, observe le Dr Patrick Lemoine, médecin psychiatre.
“La valériane diminue le temps d’endormissement, augmente les périodes de sommeil profond et réduit les réveils nocturnes”. Son action a été comparée à celle des benzodiazépines, la principale famille de médicaments prescrits pour traiter l’anxiété et les troubles du sommeil.
2.La passiflore pour le stress et l’hyperactivité
“La passiflore (Passifloraincarnata) contient des alcaloïdes qui agissent sur l’hyperexcitation, un peu comme une benzodiazépine anxiolytique”. Cette plate anxiolytique, tranquillisante et sédative convient bien aux grands anxieux et à ceux qui s’énervent facilement. Elle est par ailleurs intéressante si l’on souffre de cauchemars ou terreurs nocturnes.
3.L’eschecholtzia pour les réveils nocturnes
Surnommée le “pavot de Californie”, l’eschecholtzia (Eschscholzia californica) est une plante puissamment anxiolytique. Elle favorise ainsi l’endormissement, participe à la diminution des réveils nocturnes et prolonge le temps de sommeil. “C’est la plante majeure si vous souffrez d’anxiété chronique se manifestant par des réveils répétés en milieu ou fin de nuit”.
4.La mélisse pour les spasmes digestifs
La mélisse (Melissa officinalis) détient des propriétés sédatives et anxiolytiques proches de celles de la passiflore, “son action sur la digestion qui soulage les spasmes et les crampes d’estomac nocturnes“.
“Cette plante relaxante détend les muscles abdominaux, par exemple chez les personnes qui ont ‘la boule au ventre’ ou qui souffrent effectivement de troubles digestifs. Elle détend aussi les muscles thoraciques, par exemple chez les anxieux qui se sentent oppressés”.
5.La rhodiole contre le stress
Les troubles du sommeil étant souvent la conséquence d’un stress important dans la journée, nos experts recommandent de recourir à des plantes adaptogènes, à consommer dès les premières heures de la journée. “Elles permettent d’augmenter les capacités de résistance de l’organisme au stress”. Elle combat la fatigue.